Dès le début du semestre, dans le contexte de mon cours de Théories des Communications, nous avons développé en profondeur les divers paradigmes et théories essentiels dans le domaine de la communication et de différentes et de nouvelles notions dans le domaine des théories de la communication qui nous mène à comprendre l’influence des médias.
D’abord, nous avons vu la contribution du rationalisme, du relativisme, du modèle d'information de Shannon et Weaver, du modèle de Dacheux et de la théorie systémique dans le domaine de la communication. Ensuite, nous avons étudié la théorie de Lasswell, l’expérience de Milgram, le béhaviorisme, la pensée de Lazarsfeld, le modèle à deux étages et l’École de Francfort.
Maintenant, dans ce dernier texte nous allons approfondir nos connaissances en étudiant l’interactionnisme, le systémisme (ou théorie des systèmes) et le structuralisme.
Le but de ce dernier est de comprendre l’influence et l’importance de chacune de ces approches dans le domaine de la communication.
Influence des médias à la notion d'espace Public
Tout d’abord, portons notre regard à l'influence des médias à la notion d'espace public.
Ce vidéo démontre comment que un chef, Jamie Oliver, peut utiliser les médias pour promouvoir sa cause et influencer les gens. Par conséquent, on peut dire que les médias permettent aux leaders d'opinion de partager leur point de vue avec le public.
Regard de Kant
Pour Kant, l'époque des Lumières (18e siècle) marque le début de la pensée rationnel et critique de l'homme. En d'autres termes, l'humain pense par lui-même (Rouillot, 2008).
Ainsi, Kant énonce « qu'il faut d'abord reconnaître son état de tutelle avant de pouvoir s'en affranchir. » (Rouillot, 2008). C'est-à-dire, un individu doit apprendre à penser librement, puisque ça prend de la pratique. Cependant, Kant explique qu'il y a des limites à la penser libre. Étant donné que l'ordre social ne peut pas fonctionner si tous les personnes agissent selon leurs propres critères de ce qui est bon.
De ce fait, une distinction fondamentale est faite entre l'usage privé et l'usage public de la raison afin de réserver un espace qui permet déployer librement la pensée. Cet espace assure le progrès de l'humanité car il incarne « un monde où les idées circulent, s'échangent et sont critiqués » (Rouillot, 2008). Par exemple, le concept d'un Agora, lieu qui promut l'échange et la critique des pensées. Comme qu'il est bien démontré dans le film Agora (Voir le vidéo clip ci-dessous).
D’ailleurs, ce film démontre comment l'Agora permet aux personnes de pensée librement mais aussi de se critiqué pour but de bien cernés un pensée libre et raisonnée.
Ceci porte à questionner comment l'homme peut-il, de lui-même, apprendre à penser par lui-même ?
La pensée d’Habermas
À cet égard, Habermas, philosophe et sociologue allemand contemporain, décrit que « le processus au cours duquel le public constitué d'individus faisant usage de leur raison s'approprie de la sphère publique contrôlée par l'autorité et la transforme en une sphère où la critique s'exerce contre le pouvoir de l'État » (Huberson, 2009).
Ceci fait penser au cyberespace, du fait qu’il crée une extension de la sphère publique. C’est-à-dire, ce médium technologique permet aux personnes de chaque bout du monde à interagir ensemble et faire le partage de connaissances et de pensées.
Par ailleurs, Habermas utilise des protocoles pour regarder la réalité. De façon d'avoir une vision de la réalité.
En 1962, Habermas explique la naissance de la publicisation des opinions privées. À la fin du 20ème siècle, il dénonce la déviation de l'espace public qui perd son caractère subversif et politique, en grande partie à cause des mass médias (Habermas, 1998).
Habermas critique la raison par l'observation puisqu'il défend que ce soit une idéalisation du fait que l'objectivité n'existe pas. Justement, le fait d'utiliser des méthodes scientifiques ne garantit pas l'objectivité ou la vérité. Cela dit, Habermas n'est pas en accord avec la théorie des systèmes de Luhman parce qu'il dit que les systèmes ne considèrent par le langage (Habermas, 1998).
D'ailleurs, le langage, étant une caractéristique commune et une notion de base, revient au monde vécu. On retrouve la notion de la culture à l'intérieur du langage; le même apprentissage, les mêmes blague et ainsi de suite. Effectivement, on reconstruire la réalité lorsqu'on réinvente le langage (Habermas, 1998).
De plus, le langage structure notre société et par conséquent forme notre réalité. Ceci fait penser à l'exemple de l'utilisation des termes d'argot utilisés sur l'Internet. Tels que, « mdr » signifie « mort de rire », ou bien « tfk » veut dire « tu fais quoi? ».
En effet, ce nouveau langage a était introduit pour accélérer le partage des messages instantanée. Ce dernier reconstruit la réalité puisqu'il change la façon de communiquer et, par le fait même, change notre façon de décodés un message.
Ce qui nous amène à la théorie de l'Action Communication d'Habermas. Celui-ci explique que la structure de l'expérience se fait par le monde vécu et que le monde vécu est caractérisé par trois éléments : l'immédiate, le pouvoir d'idéalisation et la constitution holistique du réel. De telles sortes que pour Habermas, il faut allez du niveau micro vers le niveau macro pour bien observer le phénomène de la communication (Huberson, 2009).
La pensée de Bateson et l’École de Palo Alto
D'abord, Bateson se situe dans l'approche de l'école de Palo Alto. À partir des recherches fais au sein de l'école de Palo Alto, se dégage la théorie d'agenda-setting. Celui-ci donne une perspective qui permet de voir le pouvoir des médias. De telle sorte que les médias établissent l'ordre du jour, c'est-à-dire un agenda des nouvelles à mentionner, en déterminant ce qui est matière de débat public et l'ordre d'importances des différents thèmes (Laulan, 1984).
On peut donc dire que les médias ne parviennent pas tout le temps à dicter aux gens ce qu'il faut penser, mais ils détiennent d'une efficacité redoutable pour dire au public à quoi penser (Reese et collab., 2003). En d'autres mots, les mass médias décident ce qui est sujet d'usage public.
Cependant, la hausse d'utilisation des sites sociaux, comme Twitter et Facebook, ainsi que les blogs et les forums de clavardage peuvent être dans la mesure de changer cela. Du fait que ces dernier donne le public générale un palier pour s'exprime, c'est-à-dire une forme d'Agora. Ceci évoque l'idée de Kant au sujet de la pensée libre.
Compte tenu de ce qui précède, on peut tirer la conclusion que la société est structurée symboliquement par le monde vécu, qui est reproduit par le biais du langage. Ainsi, on ne peut pas voir le monde vécue comme des systèmes séparés même plutôt comme des parties de la société qui sont liées dans la communication de tous les jours par le medium du langage.
De plus, Habermas et Bateson ressors, tous les deux, l'idée de la conceptualisation, ainsi de la pensée que l'interaction se fais au niveau micro et que les systèmes sont établit dans le niveau macro de la société (Reese et collab., 2003).
L'approche systémique de l'École de Palo Alto
L’approche systémique de l’École de Palo Alto met l'accent sur les interactions des divers éléments d'un système. Selon les théoriciens de l'École de Palo Alto, il faut concevoir l'étude de la communication en termes de niveaux de complexité, de contextes multiples et de systèmes circulaires (Laulan, 1984).
L'approche systémique permet une vision globale et compréhensive de la communication. Ainsi, quand on parle de système, on parle d'un « ensemble d'éléments en interaction dynamique organisé en fonction d'un but » (Lapointe, 1998).
En d'autres mots, un système est caractérisé comme étant:
· formé d'éléments et de relations entre ces éléments;
· finalisé;
· un tout qui est irréductible à ses parties;
· et organisé (Beriot, 2006).
L'exemple parfait d'un système physique est un réseau d'ordinateurs. Du fait que l'ensemble des ordinateurs sont reliés entre eux et fonctionnent dans le but d'enregistrer et de partager des informations.
L'image ci-dessus démontre bien comment l'interaction des éléments, c'est-à-dire du goût, d'audition, d'olfaction, de toucher, sont organisé en fonction de concevoir l'environnement.
D’ailleurs, pour les chercheurs de l'École de Palo Alto, l'analyse d'un système se fait par trois étapes : définir les limites du système; identifier les éléments importants; et identifier les interactions entre ces éléments (Beriot, 2006).
La pensée de Watzlawick
Watzlawick a développé une théorie formalisée de la communication qui présente cinq axiomes de la communication. Les voici:
1. « On ne peut pas ne pas communiquer »
2. La méta-communication : « tous les signaux échangés et les propositions concernant (a) la codification et (b) relation entre les communicateurs »
3. Les séquences de l'interaction : « place l'emphase sur la ponctuation de la communication »
4. Les aspects numériques et analogiques de la communication : ce sont deux procédés pour transporter et stocker des données, tels que audio, photo, vidéo
5. La symétrie de l'interaction : « les échanges communicationnels sont soit symétriques ou complémentaires (Watzlawik, 1979).
En effet, chacune des axiomes de la pragmatique de Watzlawick pour être retrouver dans la base de la théorie de Bateson.
Le structuralisme et son importance dans les théories de la communication
Le structuralisme doit son existence à Ferdinand de Saussure, qui a étudier le langage comme étant « un système dans lequel chacun des éléments n’est définissable que par les relations d’équivalence ou d’opposition qu’il entretien avec les autres » (Waterman, 1956). C’est à partir de l’ensemble de ces relations que forme la structure sociale.
Pour bâtir des concepts dans la société nous devons avoir des significations sociales. Pour faire cela, Saussure développe deux faces complémentaires du concept de signe linguistique : le signifié et le signifiant (Waterman, 1956).
D’abord, le signifiant est le concept. Chacun a sa propre version de voir un concept, mais en fin de compte on pense tous à la même chose. De cette façon, la société établit ce qui fait partie de sa réalité. Ensuite, le signifié est la chose que l’on a donné une signification. En effet, on matérialise le signifiant à travers d’objet concret de notre environnement. Cela dit, la société est le résultat d’une ordonnance de sens et de significations (Waterman, 1956).
Compte tenu de l’image plus haut, on crée un sens lorsqu’on aperçoit un objet (l’arbre), à partir de la forme que l’on voit (le signifié) et du concept relié à cette image (le signifiant).
Bibliographie
• BERIOT, D. (2006). Manager par l’approche systémique. Editions d’organisation, 220 p.
• HABERMAS, Jurgen (1998). On the pragmatics of Communication, MIT
• HUBERSON, Claire (2009). L’espace public, un concept hérité du philosophe Jürgen Habermas, Lieux publics sans pub!, réf. du 28 novembre 2011, http://www.lehub-agence.com/node/154.
• LAPOINTE, J. (1998). L’approche systémique et la technologie de l’éducation. Canada : Université Laval, 260 p.
• LAULAN, Anne-Marie (1984). « L'école de Palo Alto », par E. Marc et D. Picard. In: Communication et langages. N°59, 120 p.
• REESE, Stephen, Oscar GANDY et August GRANT (2003). Framing Public Life: Perspectives on Media and Our Understanding of the Social World, Routledge, 416 p.
• ROUILLOT, Nicolas (2008). Qu’est-ce que les Lumières? La réponse de Kant, Philosophies modernes, réf. du 28 novembre 2011, http://www.lescontemporaines.fr/?Qu-est-ce-que-les-Lumieres-La,55.
• WATERMAN, J. T. (1956). Ferdinand de Saussure--Forerunner of Modern Structuralism. Modern Language Journal, pp. 307-309.
• Watzlawick P, Helmick J. 1979 Une logique de la communication. Paris, Le livre de poche, 280 p.